Mon court (mais suffisamment long à mon goût) séjour à l'hostopital m'a permis de me rendre compte que non, l'hostopital dans la vraie vie, c'est pas du tout pareil qu'à la télé.
Moi qui m'accrochait à ces clichés véhiculés par les différentes séries américaines pour me rassurer un p'tit peu, ben tintin, j'ai été 'achement déçue ! Rien à voir ...
Alors pour vous éviter des désillusions futures, sans pour autant vous souhaiter un séjour à l'hosto hein, je vais faire si vous le voulez bien le point sur les idées-fausses-reçues-qu'on-croit-que-c'est-comme-à-la-télé-mais-en-fait-nan :
Et quel meilleur moment pour se reposer que la nuit, surtout celle qui précède l'opération, histoire d'être en pleine forme pour le grand jour ? Hein ? Hein ?
La réalité : Eh bien non, faux archi faux. Déjà vers 3h, ya l'alarme incendie qui se déclenche ... bon ... personne n'a l'air de bouger ni de s'inquiéter, personne ne vient me chercher, profitons-en d'avoir encore nos 2 jambes pour aller voir ce qui se passe ... passer la tête par la porte, voir l'infirmière de garde qui nous prie de rester dans la chambre, c'est rien çà va passer ... et se faire enguirlander le matin paske qu'est-ce qu'on aurait fait si y avait eu le feu dans le couloir, hein ? Donc quand çà brûle, on ne bouge pas de son lit et on crève dans sa chambre, en silence, merci.
Ah, et puis on préfère venir te prendre la tension et la température vers 5h, c'est plus sympa, çà évite d'avoir à faire la conversation à tous les patients et de perdre du temps. Note pour les jours suivants : on n'est pas obligé d'ouvrir les yeux et de faire semblant d'être réveillé, tu peux continuer à dormir, t'as de la tension quand même, donc c'est bon.
Durant mon séjour, ma tension a donc oscillé entre un p'tit 8 quand l'infirmière me cueillait en plein sommeil et un gros 18 tellement j'étais flippée sursautée quand elle rentrait dans la chambre !
Et déjà, c'est l'heure du p'tit dej ... vers 7h donc ... no grasse mat donc ... chiotte !
Idée reçue n°2 : L'hostopital, c'est comme dans Grey's Anat*my : le Dr Mamour, ton chirurgien orthopédique (je sais que, en vrai, le Dr Mamour il est neurochirurgien, mais tant pis, c'est pour les besoins de l'histoire !), se déplace avec une demie douzaine d'internes et un bloc-notes avec tes constantes (je répète : NFS Chimie Iono), vient te voir dans ta chambre avec sa belle blouse blanche, et passe une bonne vingtaine de minutes à discuter avec toi de ton cas, de l'opération, de tout et de rien, comment çà va, çà va bien merci ...
La réalité : Même pas en rêve. La veille, on m'a dit que le chir viendrait me voir le matin, avant de commencer son service. Il est bien venu, mais tout seul sans sa cour, et à 6h30, entre la prise de tension et le p'tit déj, avec sa doudoune encore sur le dos, genre à peine débarqué, et est resté en tout 2 minutes 30 top chrono dans ma chambre, et encore paske j'ai osé poser une question. Il est sorti si vite que j'ai cru avoir rêvé ... et là j'ai commencé à flipper, paske s'il commence sa journée à 6h30, et qu'il m'opère à 18h, et que je suis pas la dernière, il a quand même un quota d'heure de sommeil qui vole pas haut non ?
Et chaque jour, ce fut pareil, il venait me voir tous les matins, à 6h30, et moi je me tenais prête, du moins j'essayais, luttant pour avoir l'air réveillée, avec ma petite liste de questions à lui poser, pour ne pas oublier (oui, à 6h30, tout le monde n'est pas levé dans ma tête, les neurones dorment encore ... eux !)
Idée reçue n°3 : L'hostopital, côté gastronomie, c'est comme l'hôtel ...
La réalité : c'est presque vrai, chaque jour, j'avais le droit de choisir mon menu du lendemain ... mais disons que le choix était trèment limité (camembert ou gruyère ? hin hin ! yaourt nature avec ou sans sucre ? Arrête, quel dilemne !) Mais surtout, à l'hostopital, on mange vraiment très mal, sans sauce, presque sans sel, beaucoup de yaourts nature et pas tellement de Dan*tte, et surtout on n'a pas du tout du tout la même notion des quantités.
Quand on m'a dit que le lundi matin, j'aurais droit à un petit déjeuner copieux, paske premier et dernier repas de la journée pour être à jeûn à l'opé, j'étais aux anges : j'adooore le p'tit dej ! J'ai vite déchanté en voyant sur le plateau un thé, une navette de pain, un petit beurre et une petite confiture qui se battait en duel !! Au moins si je clamse aujourd'hui, ce sera pas à cause d'une indigestion ... le p'tit dej buffet à volonté, tu oublies donc ...
La preuve que je ne dis que la vérité :
Si c'est pas pitié quand même ... copieux donc ...
Idée reçue n°4 : la morphine, c'est trop le pied, çà fait planer, j'en veux !
La réalité : ... j'en ai eu. La douleur s'étant réveillée à peu près en même temps que moi, cette coquine, j'ai eu droit à mon fix de dope, un p'tit shoot de morphine et çà repart ... sauf que non ... moi je suis spéciale, je suis une gentille fifille qui ne boit pas (sauf dans le cadre de mon travail), qui ne fume pas (sauf du cerveau quand je réchléfis fort) et qui ne se drogue pas (je vous rappelle que les gnocchies ont été légalisés par DonPatillo en 1515) ... du coup mon corps à moi, il a tout de suite réagit pour dire non à la drogue ... nausées donc ... j'ai passé la soirée à gerber des trucs que je n'avais pas mangé (j'étais à jeûn ... et je sens que vous n'avez plus trop d'appétit non plus, là tout de suite !). On m'a dit "ha là là, c'est vraiment dommaaaaage, paske y a rien de mieux que la morphine pour soulager rapidement et efficacement", j'ai donc eu droit à une p'tite boule rose et hop, au dodo ...
Le lendemain, on a retenté la morphine, nan paske vraiment, c'est ce qui se fait de mieux contre la douleur, cette fois-ci avec le ventre plein ... petit déjeuner copieux tout çà ... des fois que ... mais non, je ne vous refait pas un dessin mais c'est pas passé non plus, ni les nausées, ni la douleur d'ailleurs ... verdict : no morphine for me, j'suis dég, toutes mes coupines m'avaient dit "han tu vas voir, la morphine, c'est trop le pied" ... ou pas !
Idée reçue n°5 : Les infirmières, elles sont rigolottes comme dans Urg*nces
La réalité : J'irais pas jusque là, mais en tout cas, dans mon hostopital, je les ai trouvé top ! Flippée comme j'étais, çà m'a vraiment détendue d'être aussi bien entourée. Elles ont toutes été charmantes, celles du jour comme celles de la nuit, souriantes et disponibles. J'ai jamais eu l'impression de les emm*rder, mais faut dire que j'étais une patiente modèle :)
En conclusion, c'était pas si terrible que çà ... mais j'y retournerais pas de si tôt pour autant !
Sur ce, c'est tout pour le moment.
7 commentaires:
Contente que tu en sois sortie :)
J'ai adoré ton article en tout cas, il m'a bien fait rire !
A bientôt !
je n'ai encore passé qu'une seule nuit à l'hôpital et j'en suis bien contente! :-)
Contente que tu sois presque sur pied et Doudou il t'a fait un vrai petit dej' à ton retour ?
moi je détèste l'hopital et la nourriture de l'hopital. La dernière fois chéri m'avait ramené en douce un mc do alors que je devias être à la diete loool
Roxane : Merci et bienvenue au pays d'ici :) C'est vrai que le plus dur est derrière moi, c'est plus facile d'en rire maintenant ! A très bientôt !
Annick : Je pense que personne n'a envie d'y passer du temps !
l'Abeille : Quel plaisir de te voir par ici ! Qu'est-ce que tu deviens ?
Et oui, Doudou m'a préparé un vrai p'tit dej copieux à mon retour !
Isabella : Haaaan la tricheuse ! C'est pas bien ! ;) (mais en même temps, çà sert à çà les chéris, à braver les interdis pour nous !)
ouais ma petite soeur non plus elle supporte pas bien la morphine... du coup fais gaffe tu ne supporte surement pas non plus la codeine...
Lilly : Ok je note ... mais il me semble que j'ai déjà eu des trucs avec de la codéine dedans (médoc ou pommade) et je crois que çà a été sans problème, peut-être en toute petite quantité ... on verra :)
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